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  • Photo du rédacteurCaroline Fabre-Rousseau

Le micro vous fait peur ?

Comment se lancer au micro, en public, après avoir écrit sans un bruit, seule à son bureau? Comment être aussi à l’aise à l’oral qu’à l’écrit ?

Quand je suis passée pour la première fois à la radio, puis à la télévision, je n’en menais pas large. Et quand il a fallu parler devant un large public, j’ai cru défaillir ! Et puis, j’y ai pris goût et je n’ai plus peur du tout.




Comme toujours, ce qui m’a aidée, n’avait rien à voir avec la situation.

Je vous avais confié dans un précédent article que pour être créatif, il fallait ne rien faire, ou plutôt nourrir sa vie intérieure de silence, de mouvement, de sensations, sans se mettre la pression.


Et bien, pour parler sans bafouiller, longtemps, sans trémolo dans la voix, sans “euh”, sans blanc, il faut simplement AIMER... Pas la peine de prendre des cours d’éloquence, de théâtre, de faire de l’hypnose ou de prendre un petit remontant. AIMER, c’est tout.

  • Aimer son auditoire

  • Aimer son sujet

Comment aimer son auditoire, quand on ne le voit pas (à la radio), ou quand on ne le connaît pas, bref, quand on a l’impression qu’on va se faire dévorer tout cru ?

On le regarde au fond des yeux. Vraiment. Il y a soit un journaliste sympathique qui vous invite parce qu’il vous trouve intéressant(e), soit un spectateur sympathique qui est là pour vous, même si les autres n’ont pas l’air sympathiques du tout. Cherchez-le, le sympathique et souriez-lui. Puis balayez les autres rangées du regard, en prenant votre temps. Vous n’êtes pas dans l’arène, vous établissez un contact.

On sourit. Et on fait un geste magique. Chacun a le sien. J’ai l’habitude de faire un petit geste dans la vie de tous les jours quand je me sens bien : ça peut être tout simplement après avoir pris ma douche, savouré un bon repas, écouté une belle musique.. Je relie le pouce à l’index discrètement. Et quand ça ne va pas, je refais le geste et cela convoque l’état de bien-être. En cas de gros stress, cela aide.

Le public n’est pas là pour vous dévorer, mais pour être séduit. Il est prêt à ça. Il n’attend que ça. Et vous avez beaucoup à lui apporter, car vous ...

Aimez votre sujet.


Vous êtes un(e) expert(e) dans votre domaine. Vous êtes intarissable. Vous êtes  passionné(e). C’est à dire que vous maîtrisez votre sujet. Oui, c’est vrai, ça demande un peu de travail. Il faut avoir si bien potassé son sujet, que l’on  devient incollable. Et on potasse sans effort, quand on aime. “Quand on aime, on ne compte pas”, vous le savez bien.

Aimez votre sujet, ne le voyez pas comme un truc technique que vous seul comprenez, mais comme une formidable découverte que vous voulez partager.

Aimez passionnément votre sujet, il vous le rendra bien. Car vous n’aurez pas besoin de lire vos notes. C’est magique ! Il suffit, comme les journalistes, d’avoir quelques fiches avec les mots clés, pour savoir où vous allez. Vous serez naturel(le) et votre auditoire ne s’endormira pas. Il n’y a rien de plus rasoir que d’écouter quelqu’un qui lit, soit son discours, soit son powerpoint détaillé. Regardez votre auditoire, pas vos notes. Aimez votre sujet ET votre auditoire, n’oubliez pas.

Soit un modérateur, ou un journaliste vous pose des questions et là c’est assez confortable, soit vous êtes seul(e), ce qui n’est pas grave : posez-vous les questions que l’on vous aurait posées. Cela rythmera votre intervention. Les questions que le public se pose et qu’il n’ose pas poser, des questions simples. Cela renforcera le contact avec lui.

Comme vous aimez votre sujet et votre public, bien sûr vous souriez, vous êtes content(e), cela se voit. Même si vous étiez mort(e) de peur avant. Vous passez un bon moment, vous oubliez le reste. Vous laissez vos problèmes au vestiaire : votre timidité, vos complexes, le plombier qui n’est toujours pas venu, le frigidaire qui n’est toujours pas rempli, etc, etc... On a toujours d’excellentes raisons de s’en faire, mais là, ce n’est pas le moment. Vous allez passer un bon moment et vous oublierez le reste.

Bien sûr, bien respirer, ça aide, chanter, ça permet de placer naturellement sa voix, mais tout ça, c’est juste “the finishing touch”, ça vient en plus. Il ne faut pas commencer par la fin. Aimez et le reste viendra de surcroît... Les techniques ne convaincront jamais un auditoire. C’est le lien qui s’établit entre lui et vous qui compte.

Plus vous aimerez votre public, plus vous aimerez parler en public. Régalez-vous, vous verrez, vous y prendrez goût...

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